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PHILOSOPHIE. Penser l'ailleurs

Variations philosophiques autour du concept d'universel

L'EXOTISME

C’est après la Révolution française que la vision idyllique de la Chine transmise par les jésuites tombe. Au XIXe siècle, avec l’ouverture plus grande de ce pays (guerres de l’opium, venue de diplomates, de journalistes, d’explorateurs et de savants), les témoignages et récits affluent, qui montrent une Chine différente, éloignée de la philosophie des Lumières, qui ne bénéficie plus de l’aura de prestige du siècle précédent.

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Elle peut constituer un sujet d’exotisme, chez Judith Gautier (1845-1917), la fille de Théophile, par exemple, mais elle n’est plus un sujet d’engouement comme auparavant, qui faisait écrire à Etiemble que « l’Europe s’enchinoise ». En dehors de la sinophilie, voire de la sinomania, au XVIIIe siècle, il n’y a pas eu l’équivalent du japonisme pour la Chine. L’orientalisme n’inclut pas l’Empire Céleste dans son périmètre.

Pierre Loti (1850-1923) prend part, avec le corps expéditionnaire français, à la répression de la guerre des Boxers en 1900, qu’il met en scène dans Les Derniers Jours de Pékin (1902). Le médecin et poète Victor Segalen (1878-1919) vient en Chine comme élève-interprète de la marine en 1909 pour deux ans. Il avait appris le chinois en 1908 et suivi les cours de Chavannes. Il explore le pays avec Augusto Gilbert de Voisins (1877-1939) et, au terme de son séjour, remplace un médecin venu soigner la peste en Mandchourie. Il publie plusieurs ouvrages inspirés par ce pays dont des œuvres poétiques, Stèles (1912), Peintures (1916), Briques et Tuiles (1967) et deux romans, René Leys (1922) et Le Fils du Ciel (1975).

Les sinologues –Abel Rémusat, Stanislas Julien, Edouard Chavannes- poursuivent leurs travaux et traduisent des textes littéraires chinois.

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