29 Juillet 2015
À défaut d'être le plus célèbre, Xun zi (~298-~235 ?) est le plus profond et le plus fécond des héritiers de Confucius. Rude polémiste, il batailla contre les lettrés de tous poils pour préserver la pureté d'une doctrine qu'il n'imaginait qu'exigeante. Pour lui, les rites constituent la colonne vertébrale des individus comme des groupes sociaux. Avec les devoirs moraux, ils forment une sûre barrière à la méchanceté native de la nature humaine. Car on ne naît pas bon, on le devient. C'est ce qui l'opposa à d'autres penseurs et principalement à Mencius, le fils prodigue de Confucius. Son oeuvre touche à bien des aspects de la connaissance de son temps, préfigurant les savoirs encyclopédiques du début de l'Empire. Il élabora une doctrine socio-politique, composa des poésies, forgea un art de la guerre, imagina le premier traité de linguistique, s'interrogea sur le Ciel et la divination, les rites, la musique ou la physiognomonie...