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Variations philosophiques autour du concept d'universel

PHILOSOPHIE. Penser l'ailleurs

Les classiques chinois

La Chine est marquée par trois courants de pensée ou croyances qui cohabitent : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme.

Le taoïsme est à la fois une philosophie et une religion. Il est fondé sur un principe originel, le Tao, qui désigne le chemin à suivre pour parvenir à une harmonie avec la nature.

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Ses racines sont très anciennes et remontent à la culture chinoise traditionnelle. Il s’appuie sur trois principaux textes : le Tao Te King ou Livre de la voie et de la vertu de Lao Tseu, le Tchouang Tseu et le Lie Tseu (ou Vrai classique du vide parfait), ces deux derniers écrits désignés du nom de leur auteur.

Lao Tseu, Confucius et Siddhartha Gautama, le Bouddha, sont contemporains (VIe siècle –Ve siècle av. J.-C.).

Le confucianisme, ou doctrine de Confucius, est une éthique morale, politique, philosophique et religieuse devenue sous la dynastie des Han (206 avt J.C. – 220 ap. J.C.) la doctrine de l’Etat. Elle se trouve dans les Cinq King -ou livres canoniques- et les Quatre Livres, qui sont la base de l’enseignement classique chinois. Leur étude était obligatoire pour qui voulait passer les examens impériaux, depuis le XIVe siècle jusqu’en 1905, date de leur suppression.

Les Cinq livres canoniques (Wu Jing) auraient été compilés par Confucius lui-même d’après la tradition. Ils se composent du Yi-King (Yi Jing) ou Classique des mutations –un manuel de divination- ; du Cheu-King (Shi Jing) ou Classique des vers –une anthologie de la poésie ancienne- ; du Chou-King  (Shu Jing) ou Classique des documents –un recueil de documents historiques- ; le Tch’ouenn Ts’iou (Chun Qiu) ou Annales des Printemps et des Automnes – les annales du royaume de Lu- ; et le Li-Ki  (Li Ji) ou Classique des Rites - un mémorial des devoirs et des cérémonies de cour. Le Yue-King (Yue Jing) ou Classique de la musique est parfois considéré par certains comme le sixième classique, mais il est aujourd’hui perdu.

Les Quatre livres classiques (Seu chou) constituent la base écrite du confucianisme. Il s’agit des Entretiens de Confucius, de la Grande Etude –un discours sur les questions morales-, de l’Invariable Milieu et des Œuvres de Mencius.

Le père Couplet est un des premiers à écrire sur Confucius et à traduire quelques-uns de ses textes, Confucius sinarum philosophus (1687). Le père Régis, arrivé en Chine lors du second voyage des mathématiciens en 1698, est l’auteur de la traduction latine du Yi-king. Il s’est appuyé sur les travaux du père de Visdelou, dont le savoir de linguiste faisait l’admiration du prince héritier Yongzhen.

Confucius passionne les philosophes des Lumières comme Leibniz et Voltaire, qui possédait son portrait près de son bureau. Pour eux, il symbolise la tolérance et la raison.

Le taoïsme est une quête individuelle et contemplative, le confucianisme est l’harmonie dans la société par l’action.

Venu d’Inde grâce à la Route de la soie, le bouddhisme apparaît en Chine au Ier siècle. Il touche d’abord les milieux cultivés, puis, entre le IIIe et le IXe siècle, s’étend à tout le pays. Il coexiste avec les deux autres courants spirituels chinois, le confucianisme et le taoïsme.

Le bouddhisme chinois essaimera vers la Corée, le Japon et le Vietnam

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